Vendredi 24 septembre à 21h à Nancy: L'Autre Canal
Le chanteur d’originale irlandaise, Neil Hannon, homme-orchestre du groupe The Divine Comedy, investit la scène nancéenne de l’Autre Canal le vendredi 24 septembre. Après quatre ans d’absence, le dandy symphonique est de retour !
Le mois de mai 2010 a marqué le retour de Neil Hannon sur la scène musicale. L’artiste au cœur de trèfle représente à lui seul, depuis 2001, le groupe The Divine Comedy, créé en 1989 dont le nom emprunte le poème épique de Dante. Son 10e album, baptisé
Bang Goes The Knighthood, a été conçu comme une comédie musicale gorgée de morceaux pop.
Composé à l’originale de trois musiciens, la formation acquiert ses lettres de noblesse dans le milieu musical underground, au point de signer un premier contrat sous le label Setanta. Mais la reconnaissance tarde à venir. Les difficultés financières fissurent la confiance et entraînent la séparation des membres. Forcé d’honorer son contrat, Neil Hannon continue sa carrière en solo, en s’entourant parfois de musiciens. The Divine Comedy devient vite sa cour de ‘
récréation’, d’autant que l’artiste reste ouvert aux influences, françaises notamment, puisant ses inspirations chez des artistes comme Jacques Brel, Scott Walker…, et même dans certains films comme
Chambre avec vue.
Né en Irlande du Nord, Neil Hannon est entré très tôt dans la musique. Il n’a que 19 ans lorsqu’il signe son premier contrat. Ses deux premiers albums,
Liberation et
Promenade, pourtant acclamés par la critique, ne se vendent qu’à quelques milliers d’exemplaires. Son troisième opus,
Casanova, porté par le single
Something for the week-end, lui apportera la consécration et deviendra disque d’or.
L’année 2001 marque un tournant. The Divine Comedy rejoint le label Parlophone, sous lequel il sort
Regeneration, un album moins grandiloquent que les précédents. Exit les extravagances et les orchestrations monumentales. Sous l’impulsion de Nigel Godrich, le producteur de Radiohead et de Back, le groupe évolue vers l’épuration et le dépouillement. Neil Hannon adopte un look plus sobre et s’efface derrière sept musiciens permanents. Mais l’idylle n’est que de courte durée…
Le 24 mars 2004, le petit marquis de la pop revient à ses premières amours, avec la sortie d’
Absent Friends. L’album du compromis entre la sobriété et la démesure. Le chanteur endosse à nouveau son habit de crooner et retrouve le plaisir des grandes orchestrations, sans tomber dans le piège de la préciosité.
La virtuosité de
Bang Goes The Knighthood, sorti sous le propre label de son leader, Divine Comedy Records, marque le retour du groupe dans ce qu’il sait faire de mieux : une pop ambitieuse et efficace. L’album aborde différents thèmes avec gravité ou légèreté, en puisant dans des textes riches et toujours élégants. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si d’autres artistes notoires font appel à ses services : Air, Yann Tiersen ou Charlotte Gainsbourg pour ne citer qu’eux.
Maxime Lapierre
L’Estrade 09/2010