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Actu: The Divine Comedy, interview

Quelque chose à changé chez Divine Comedy. Fini la grandiloquence de Casanova et les excès (pourtant très réussis) de Fin de Siècle. Produit par Nigel Godrich, Regeneration marque l’entrée du groupe dans l’âge de raison.

Quelque chose à changé chez Divine Comedy…
Neil: Tout à changé depuis le dernier album. Nous étions allés au bout de nos capacités. Pour les orchestrations, on ne pouvait pas aller plus loin.

Vous avez travaillé avec une centaine de musiciens, c’est exact?
Neil: Plus de cent… qui sont venus par groupes évidemment!
Stuart (claviers): Il fallait passer à la vitesse supérieure. Quand tu te trouves dans une impasse, artistiquement parlant, c’est qu’il est temps de faire autre chose.
Neil: C’est le retour aux sources. Je n’ai signé aucun arrangement sur Regeneration, je me suis contenté de chanter. Un peu comme Liam Gallagher en fait.
Stuart: On a fait des essais de notre côté mais quand nous nous sommes retrouvés en studio avec Nigel Godrich, nous sommes repartis à zéro. Il a réduit les chansons à leur minimum.

Pourquoi avoir choisi Nigel Godrich?
Neil: Pour beaucoup de raisons. A) parce que c’est quelqu’un de bien, B) parce que la plupart des producteurs en vue nous on dit combien ils aimaient le ‘back catalogue’, alors que Nigel au contraire a dit qu’il n’aimait pas ce qu’on avait fait.
Stuart: Il ne détestait pas les chansons, mais il n’aimait pas la façon dont on les avait arrangées.
Neil: Son amie, qui est française, a beaucoup insisté pour qu’il travaille avec nous. Il s’est passé un an avant qu’on ne commence à travailler ensemble parce qu’il était avec Radiohead. De notre côté, il n’y avait aucune urgence. Il nous fallait un peu de distance entre celui-ci et le précédent. Deux ans et demi, c’est suffisant pour se faire oublier.

Quel genre de producteur est-il?
Neil: La plupart des producteurs se contentent d’ajouter leur touche. Lui, est plutôt du genre à éloigner l’artiste de son environnement. Il est strict, mais c’est quelqu’un d’adorable.
Stuart: Il sait instinctivement ce qui est bien et ce qui n’est pas nécessaire.
Neil: Il était comme un chef d’orchestre. Il nous a encouragés, mais ne nous a pas obligés à aller dans une direction particulière… Il a cherché à déclencher de la spontanéité, mais la plupart du temps, ça n’a pas fonctionné. Nous sommes très heureux du résultat. L’emphase est différente, l’approche est différente, mais le point de départ est toujours le même: la recherche de… la vérité.

Quel guitariste admiriez-vous plus jeune?
Neil: J’étais très fans de Joey Santiago des Pixies et Peter Buck de R.E.M.. Je les ai copiés tous les deux.

Et aujourd’hui?
Neil: J’évite de copier qui que ce soit…
Stuart: Mais tu admires quand même quelques guitaristes…
Neil: Bien sûr. Jonny Greenwood est probablement le meilleur guitariste au monde. Il fait ce que personne n’aurait jamais imaginé. Quand on tournait avec eux en Allemagne, j’allais inspecter leur matériel juste pour essayer de comprendre ce qu’il faisait et avec quoi! C’était il y a longtemps, déjà, trois ou quatre ans.
Stuart: C’est toujours intéressant de voir évoluer sur quelques semaines un groupe comme Radiohead.
Neil: Ils sont constamment en train de se renouveler et de progresser… C’est aussi ce que nous avons essayé de faire depuis nos débuts.

‘The Perfect Love Song’, vous l’avez trouvée?
Neil: C’est juste une phrase qui sonnait bien. La perfection est impossible. Si je devais citer un titre, ce serait ‘God Only Knows’ des Beach Boys et pas une des chansons débiles de Paul McCartney. Généralement, les chansons d’amour accumulent tellement les clichés qu’elles ne veulent plus rien dire. C’est très difficile d’écrire une chanson d’amour qui dise quelque chose d’authentique.

Depuis deux ans, vous avez collaboré avec des gens très différents…
Neil: On a travaillé avec ces gens parce qu’ils nous le demandaient.
Stuart: L’idée de travailler avec d’autres est toujours excitante. Je suis assez nostalgique de l’expérience avec Tom Jones.
Neil: Vraiment? Moi je l’ai trouvée un peu trop stressante. Quand tu te retrouves face à Tom Jones, tu dois te surpasser. Travailler avec Michael Nyman a été une expérience assez éprouvante, mais on a atteint des sommets avec Ute Lemper. Et pourtant je n’étais quasiment jamais là.
Stuart: Le problème étant que les forces n’étaient pas équilibrées. On avait l’impression d’être au milieu de tirs croisés. L’atmosphère était très tendue.

Êtes-vous satisfait du résultat?
Neil: OK, question suivante… Avec qui avons-nous encore collaboré ? Ah, Tom Jones. Après la session, nous sommes allés boire des verres au pub. Il nous a parlé d’Elvis…
Stuart: Tom Jones est un type super, il a vraiment les pieds sur terre. Il aime aller au pub, boire une pinte. Ca doit être ses origines galloises… Très étonnant ce comportement chez une telle superstar.
Stuart: On a aussi joué les backing bands pour les Ronettes de Phil Spector, qui reprenaient ‘Don’t Worry Baby’ des Beach Boys pour l’émission Later With Jools Holland. Quelle voix! C’était extraordinaire.


Accords et à cris: ‘Bad Ambassador’
Couplets: [Mi (Mi, Sib, Sol), (MI, La, Fa#, Mi), Mi, Do#m], (Mi, La, Ré) La, Ré7, [Sib, La, Labm, Fa#, Si7] ;
Refrain: Do#min, Mi 2nd pos, La, Fa#, Do, La7 1st pos, Ré, Si7 1st pos, Do#m, Mi 2nd pos, (Sib, Lab, Do#, Mi), Lam…


Florence Rajon
Guitar Part 03-04/2001