Absent Friends
L’histoire de The Divine Comedy s’est construite sur la longueur. Certes, la presse a toujours été dithyrambique au sujet de ce groupe, mais les ventes tardaient à décoller. Ce n’est qu’avec le titre ‘Something For The Weekend’ et l’album Casanova que Neil Hannon rencontre le succès. L’homme, qui est la tête pensante, devient à la mode et se lance dans divers projets musicaux, notamment un LP avec un orchestre de 30 personnes. Dernièrement, c’est avec le morceau ‘Bad Ambasador’ que la France avait notamment pu aprécier le talent de ce songwriter qui n’a rien à envier aux Thom Yorke et autres Bellamy. Cet Absent Friends, au fort acent bowiesque, est en soi une pure merveille. Le compositeur nous a habitués à l’excellence et le titre éponyme, comme les autres d’ailleurs, sont là pour le confirmer. Dans une ambiance parfois grandiloquente (cordes et tout et tout), mais toujours intimiste, Hannon démontre qu’il est toujours là. ‘Absent Friends’, ‘Our Mutual Friend’, ‘My Imaginary Friend’ forment un thème récurrent, si bien que le disque n’en est que plus homogène. Pas de titre qui se détache, pas de single évident, juste une histoire à écouter et à ressentir; dans l’air du temps, se dégage une impression de sérénité. Du bonheur. Un album, un bon album. Encore.
François Berthier
Rock Mag 04/2004