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Promenade

 
Probablement l’album de plus marquant de The Divine Comedy, Promenade est certainement un passage obligé dans sa discographie. Une des choses surprenantes est le jeune âge de Neil au moment où il composa cette oeuvre. Il commença à écrire les chansons en 92-93, bien qu’il ne les enregistra qu’après la sortie de Liberation. Il fut en fait enregistré autour de décembre 1993 et sortit en février 1994.

Comme d’habitude, ou peut-être plus que d’habitude, l’album est chargé de références à différentes formes d’art: la musique (Michael Nyman, Schubert), la littérature (Shakespeare, Browning, Hughes, Descartes et bien sûr tous les ‘Booklovers’), le cinéma (Jeanne Moreau, Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Sir Laurence Olivier, Audrey Hepburn, etc... avec des références à des films aussi), la religion (voir ‘Bath’ et ‘A Seafood Song’), la peinture (Botticelli). D’ailleurs en parlant d’art visuel, les photos des la pochette furent prisent à Paris, près du Louvre et de sa Pyramide. L’aspect classique du musée et de Paris donne à l’album un goût de choses passées, pourtant d’un autre côté, le contraste avec la très moderne Pyramide du Louvres crée en sentiment d’atemporalité, et donc d’éternité.

La grandeur de l’album réside dans son contenu cependant. Plus qu’un simple album, c’est un album concept, presque un roman en réalité, dans lequel chaque chanson serait un chapitre. C’est le récit d’une journée (le 31 décembre 1999) d’un couple anglais.

Bien que le point de vue narratif change à chaque chanson, il y a un fil conducteur. L’histoire commence avec l’héroïne (comparée à Aphrodite et Ophélie) prenant un bain la matin avant de partir (cf: ‘Bath’). Nous passons alors au héros, en train d’aller rejoindre l’héroïne à vélo en bas de la colline (cf: ‘Going Downhill Fast’). Vient ensuite ce qui dans un film serait le générique du début. Evidemment ici, il ne s’agit pas de donner les crédits. ‘The Booklovers’ semble n’être là que pour mettre en place le thème de l’album: la recherche du bonheur. Puis nous plongeons dans l’histoire en tant que telle: le héros et l’héroïne déjeunent de fruits de mer (cf: ‘A Seafood Song’); il se met à pleuvoir et il doivent chercher refuge dans un maison inhabitée (cf: ‘Geronimo’); il se rendent à la foire et font un tour de grande roue (cf: ‘Don’t Look Down’); puis ils vont au cinéma (cf: ‘When The Light Go Out All Over Europe’); après quoi ils retrouvent le lieu sur lequel ils avaient l’habitude de passer leurs vacances d’été quand ils étaient enfants (cf: ‘The Summerhouse’); ils dînent avec des amis, elle joue un peu de piano et, lassée, se noie, mais il la sauve (cf: ‘Neptune’s Daughter’); les invités arrosent cela (cf: ‘A Drinking Song’); minuit approche et ils repensent à leur passé (cf: ‘Ten Seconds To Midnight’); puis dans l’envolée ‘Tonight We Fly’, à l’aube de l’année nouvelle, le couple embrasse du regard leurs vies, anticipant leur fins. Puis, c’est le générique de fin, représenté par le sample à la fin de l’album. Il fait echo au refrain de ‘The Booklovers’. Il s’agit en fait d’un extrait de l’Ode à l’homme d’Horace que Neil prit du film avec Sir Laurence Olivier, Tom Jones: «Happy the man, and happy he alone,/He who can call today his own./He who secure within can say:/“Tomorrow do thy worst, for I have lived today.”» Ainsi le refrain de ‘The Booklovers’ et le sample à la fin encadrent l’histoire.

La structure de l’album est assez simple et on la retrouve dans presque tous les albums de Divine Comedy:
Chanson n°1: introduit le thème de l’album. ‘Bath’ est en elle-même un petit résumé de l’histoire racontée dans l’album.
Chanson n°2: introduit aussi le thème. Dans Promenade, on passe d’un personnage à l’autre.
Chanson n°3: l’histoire peut commencer. Ici elle correspond, comme dit plus tôt, au générique de début d’un film. Ensuite l’histoire se développe et on atteint la fin.
Chanson n°11 (avant-dernière ou avant-avant-dernière): fin de l’histoire, mais...
Chanson n°12 (dernière ou avant-dernière): elle marque le début de quelque chose de nouveau (ils ont atteint le bonheur). C’est la vraie fin de l’histoire.
Morceau n°13: Générique de fin. L’album s’achève comme il a commencé: sur le thème de la recherche du bonheur, mais là, les personnages l’ont trouvé.

Chroniques

“…un des trésors les plus inattendus et individuels de l’année.” – Q Magazine

“Promenade est un chef d’oeuvre. Si vous deviez faire une chose courageuse et imaginative… soyez du côté des anges et achetez ce disques.” – Select

“ressemble presque à un chef d’oeuvre.” – Time Out

“music hall, films français sympas, nuits blanches dans une ville coupée du monde, chansons de marins impregnées d’alcool. Un vrai chef d’oeuvre.” – Melody Maker